« LDP lazy » et « JSON-LD flattened » viennent enrichir les possibilités d’échange de données du standard DFC. Les plateformes pourront maintenant utiliser ces deux nouvelles formes de sérialisation pour échanger des données avec le prototype ou avec d’autres plateformes. Ces nouveaux formats sont moins verbeux et plus simples à utiliser. Ils peuvent également permettre de réduire les temps de chargement. Explications.
« LDP lazy » est la forme « paresseuse » (lazy) de la spécification Linked Data Platform (LDP). Cette dernière indique comment concevoir des API pour interagir avec des ressources sémantiques sur Internet. Conçue pour le web, LDP permet d »accéder, de modifier ou de supprimer des données sémantiques en utilisant des requêtes HTTP classiques. Chaque ressource sémantique disponible sur un serveur est identifiée de manière unique grâce à une URI (forme particulière de l’URL). Lorsque nous accéderons à cette URI nous recevrons toutes les informations contenues dans cette ressource. Dans le cas où cette ressource est une personne, nous pourrons par exemple obtenir l’ensemble de ses livres préférés. La particularité du mode « lazy » est qu’au lieu de recevoir la description détaillée de chaque livre préféré de la personne, nous recevrons à la place des liens (URI) pointant vers ces livres. Le volume de données généré est ainsi réduit ce qui augmente les temps de chargement des informations. En revanche, ces informations ne sont plus détaillées : nous devrons alors effectuer des requêtes supplémentaires pour en connaître les détails.
« JSON-LD » est la version sémantique du format JSON. Ce dernier signifie « JavaScript Object Notation ». C’est un format de données provenant du langage de programmation JavaScript très utilisé pour réaliser des applications web de nos jours. Le JSON permet aux développeurs d’importer ou d’exporter très facilement des données dans leurs applications. Ce format est notamment très utilisé dans les applications client-serveur ou dans les API. L’ajout de « Linked Data » (LD) au JSON lui permet d’exprimer des données sémantiques. Le JSON-LD est alors particulièrement adapté pour échanger des données entre différentes applications. C’est ce format que nous utilisons dans le standard DFC. Dans le mode « flattened » (aplati) il n’y a plus aucune données imbriquée dans une autre. Toutes les données sont listées les unes à la suite des autres même si elles sont contenues dans d’autres données. Pour reprendre l’exemple précédent, en mode « flattened » lorsque nous demanderons à obtenir le détail de la personne, nous recevrons une liste de liens (URI) pointant vers ses livres préférés. Nous recevrons également le détail de ces livres dans la suite de la réponse. Il n’y aura alors plus besoin d’effectuer d’autres requêtes (à la différence de LDP lazy). La lecture des données reçues par la plateforme est elle aussi simplifiée car il n’y a plus besoin « savoir » lire les données imbriquées, il suffit de lire les données les unes à la suite des autres.